Missions et statuts
La Conférence universitaire de démographie et d’étude des populations (CUDEP) est une association loi 1901. Elle a pour objectif de promouvoir l’enseignement et la recherche en démographie à l’Université.
Ses missions
– Organiser régulièrement un Colloque national de démographie ;
– Animer des rencontres sur l’enseignement de la démographie et la recherche en démographie dans les établissements français d’enseignement supérieur ;
– Recevoir, collecter et diffuser informations en rapport avec cet enseignement et cette recherche ;
– Etablir et maintenir toutes relations utiles avec les autres organisations scientifiques françaises et étrangères;
– Solliciter et recevoir les cotisations, dons manuels et subventions nécessaires à son fonctionnement
Ses membres
Ce sont des personnes physiques qui assurent ou ont assuré des enseignements réguliers en démographie dans un établissement français d’enseignement supérieur. La Cudep compte une centaine d’adhérents. Ce sont des enseignants en démographie des universités françaises, des doctorants et post-doctorants en démographie assurant des enseignements en démographie, des professeurs retraités, des chercheurs français et étrangers ayant assuré des cours ou des séminaires dans les universités françaises,…
Son fonctionnement
Comme toute association, la CUDEP est administrée par un conseil d’administration composé de six membres, élus pour 3 ans. Trois d’entre eux forment le bureau (président, trésorier et secrétaire général). Le conseil rend compte de la gestion à l’Assemblée générale. Le siège de la CUDEP est à l’Institut d’Études Démographiques de l’Université Montesquieu-Bordeaux IV (IEDUB), à Pessac (Gironde).
Une cotisation annuelle de 20 euros est demandée aux membres (10 euros pour les doctorants et personnes sans attache institutionnelle)
Historique
De la Réunion des directeurs d’instituts et centres universitaires de démographie à la Conférence universitaire de démographie et d’étude des populations
La démographie s’est implantée dans l’Université française après 1945, parfois de manière suffisamment autonome pour donner naissance à des Instituts de démographie (conformes au statut de 1920 organisant les disciplines à l’intérieur des facultés) ‑ comme à Bordeaux, puis Paris et Strasbourg ‑ mais le plus souvent dans le cadre d’autres filières : géographie, sociologie, sciences politiques, économie, histoire, épidémiologie, etc. Pour mieux se connaître entre démographes dispersés dans des formations aussi diverses, pour donner plus de visibilité à la démographie dans les universités, pour échanger avec les acteurs des services ou institutions utilisant les connaissances des démographes ou produisant l’information statistique, pour mieux faire connaître la pertinence des travaux des enseignants et des chercheurs en démographie, quelques personnalités ont pris l’initiative d’organiser des colloques nationaux de démographie.
Pour se faire, sous la présidence et l’impulsion du professeur Stœtzel, et avec l’appui du professeur Alfred Sauvy et de l’INED (Institut National d’Etudes Démographiques, fondé en 1946), ils se sont rassemblés en 1958 dans une structure baptisée Réunion des directeurs d’Instituts et Centres universitaires de démographie, dont le caractère informel correspondait à celui de la démographie au sein des universités. Une heureuse et efficace coopération pluridisciplinaire a permis d’organiser sous l’égide du CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) le premier Colloque National de Démographie à Strasbourg, en 1960. Huit autres lui ont succédé, jusqu’en 1991.
En 1993, le professeur Jean-Guy Mérigot, président depuis sa création, démissionnait et la Réunion des directeurs d’Instituts et Centres universitaires de démographie laissait sa place à la Conférence universitaire de démographie et d’étude des populations. Trente ans après sa fondation, il était en effet devenu de plus en plus difficile à un organisme informel, dont les membres étaient tacitement cooptés, de répondre aux aspirations des nouvelles générations de démographes et aux nouveaux modes de fonctionnement des universités et des établissements de recherche. Il convenait de donner à la réunion une personnalité morale, une représentativité plus démocratique et la capacité de signer des conventions avec les institutions accueillant ou subventionnant ses activités. Pour des raisons éthiques et plus prosaïquement de gestion, la Conférence Universitaire de Démographie et d’Etude des Populations a poursuivi l’organisation des colloques nationaux de démographie.
En 1998, la Cudep devient une association de loi 1901 et se dote de statuts légaux. Elle a conservé la raison d’être de la Réunion qui était d’organiser les colloques nationaux, leur mode d’organisation (un conseil scientifique national et un comité d’organisation local) et leur caractère résolument pluriel et pluridisciplinaire, mais elle se veut un lieu de rencontres et de dialogues plus permanents que la seule tenue régulière d’un colloque. Elle a eu le même souci d’entretenir les meilleures relations avec les instances de recherche en démographie extérieures à l’université et de s’ouvrir aux collègues étrangers désireux de participer à ses activités.
La transition s’est faire sans rupture ni conflit. On est passé insensiblement d’un organisme à l’autre. Le professeur Pierre-Jean Thumerelle a préparé les statuts de la Cudep, avec l’aide très active du professeur Alfred Dittgen, et en a assuré la présidence provisoire jusqu’à la première assemblée générale (1998), avant d’en devenir le premier président statutairement élu (de 1998 à 2002). L’élargissement progressif des activités de la Cudep a acquis de la lisibilité sous la présidence du professeur Chantal Blayo (de 2002 à 2010), notamment avec la publication des deux volumes de l’ouvrage collectif La population de la France (2005) paru à l’occasion du colloque de l’UIESP à Tours. Alain Parant, chercheur à l’INED, lui a succédé en 2010. Nicolas Belliot, enseignant chercheur à l’université de Bordeaux, d’abord secrétaire général de l’association, a pris le relais en 2016.